Le théâtre à l’Italienne


C'est un bâtiment entièrement couvert dont le prototype est le Théâtre olympique de Vicence (Italie) d'après les plans de Palladio .Inauguration en 1585.
Le principe de ce type de théâtre est apparu en Italie au début du XVIIe siècle. D'abord dans de grandes salles des palais princiers, comme le Théâtre Farnese inauguré à Parme en 1619, pour des représentations privées. Ensuite, dans des bâtiments spécialement conçus pour être démocratiquement ouverts à tout public et dont les places étaient payantes; C'est en plein centre de Venise qu'est apparu le premier théâtre de ce genre le - Teatro San Cassiano - (édifié en 1637 puis démoli en 1812), a été un exemple rapidement suivi dans toutes les villes d'Italie puis celles de l'Europe entière.

 

Le théâtre à l'italienne, ne diffère des gigantesques structures antiques que par des dimensions plus modestes permettant au public de percevoir bien plus en finesse le jeu des artistes, l'interprétation des œuvres musicales et conservant toujours l'immuable principe encore en usage de nos jours: des spectateurs assis face à la scène et ses décors.
Classiquement, la salle est structurée en plusieurs étages/balcons sur un plan ayant varié de forme entre le -U- et l'ovale tronqué qui délimitent architecturalement la largeur d'ouverture de la scène.
La scène à l'italienne est le centre d'un vaste volume en grande partie invisible du public; la cage de scène , où sont aménagés différents espaces techniques recevant une machinerie complexe qui permet de produire absolument tous les effets spéciaux ou décoratifs imaginables pour la mise en scène ou présentation adaptée, organisée pour chaque type d’œuvre ou genre de spectacle.
Aujourd'hui, ces principes architectoniques de la cage de scène ne varient pas. Quant à la forme de la salle, quelles que soient les modes, elle comportera toujours des spectateurs plus ou moins éloignés des artistes, ce qui est le propre d'un lieu recevant du public.
Parmi les préjugés qui subsistent au sujet de la salle de théâtre à l'italienne, il y a "voir et être vu".
Il faut savoir que jusqu'au début du XIXème siècle, toutes les salles de spectacle étaient éclairées du début à la fin du spectacle par de multiples girandoles et lustres équipés de chandelles. Il a fallu attendre l'avènement du gaz d'éclairage vers 1820 (A Paris, théâtre de l'Odéon et théâtre de l'Opéra impérial situé rue Le Pelletier) et la souplesse de son réglage afin de plonger les salles dans une pénombre presque totale mettant en valeur des éclairages scéniques beaucoup plus élaborés, gradués et colorés; le noir complet n'a pu y être obtenu qu'avec l'électricité, permettant de concentrer toute l'attention du public vers la scène et l’œuvre.

Sur la scène à l'italienne, le décor est conçu comme un tableau mis en relief par des plans successifs selon les lois de la perspective définies et appliquées par des scénographes tels que Serlio, Sabbatini, Galli-Bibiena , ce dernier étant le concepteur du point de fuite en oblique. Le plancher de scène s'élève sur une pente de 4 à 5 % de la face vers le mur du lointain .
Ce genre de bâtiment est toujours doté d'une ou plusieurs salles pouvant recevoir les spectateurs avant les représentations et pendant les entractes du spectacle: Vestibule, foyers du public...etc...etc...


La perspective illusionniste Italienne

Dans la deuxième moitié de XVIIIe siècle et depuis la Renaissance, c’est le théâtre à l’italienne qui règne, celui-ci s’impose par ses toiles de fond extrêmement chargées. On fait alors appel à des peintres, appelés pour leurs travaux de perspectives les "Perspecteurs" pour concevoir le lieu. on peut citer Niccolo Brenullechi.